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HAKUNA MATATA
HAKUNA MATATA
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8 février 2007

Massaïs

danse_massai
Danse de bienvenue
massai1
Femme massaï
massai2
Homme massaï
maison_massai
Maison en boue séchée
helene
Hélène et les Massaïs

Nous roulons vers le village Massaï. Peu à peu, le paysage change : l'herbe haute cède progressivement la place à des arbustes de plus en plus nombreux et vigoureux. De la savane, nous passons à la brousse. Arrivé au village, on nous explique que les 15 euros/personne qui nous sont demandés serviront à toute la communauté massaï de la région etc... Rassurés sur l'utilisation des fonds que nous leurs donnons, l'âme et la conscience en paix, nous assistons à une danse de bienvenue puis entrons dans le village. Nouvelle danse, cette fois assortie d'un "concours" de saut en hauteur (très en vogue chez les massaïs). Le spectacle est bien rodé. Certains massaïs s'y prêtent avec une évidente mauvaise volonté, d'autres avec une certaine ferveur. On nous explique le fonctionnement du ksar : le village est entouré d'une haie d'épineux le protégeant des prédateurs. Il y a autant d'entrée dans le village qu'il y a de familles. Au centre est ménagé un enclos pour rassembler les animaux la nuit.
Alex et moi servons de traducteurs car dans le groupe, nous sommes à peu près les seuls à parler anglais. Visite d'une maison en terre séchée. La faible hauteur de la porte impose de  se plier en deux pour entrer. L'intérieur est sombre et exigu. D'un coté une niche avec une natte pour les enfants, de l'autre la même chose pour les parents. Au centre, un espace pour faire du feu et autour, de quoi s'asseoir par terre ou sur des petits bancs.

 

Explications, variables selon l'interlocuteur, sur l'organisation sociale des massaïs. Polygames, les massaïs accordent une importance toute particulière à leur première femme. Traditionnellement choisie par la famille, c'est elle qui ensuite sera responsable du choix, ou tout au moins de la validation des femmes suivantes. Cela dit, il semble qu'aujourd'hui l'homme puisse choisir plus librement ses femmes, y compris la première. Alex explique à un massaï incrédule qu'en Europe aussi, nous avons plusieurs femmes ou maris... mais les un(e)s après les autres, pas en même temps.

 

feu_massai
Allumer le feu !
ksar
Ksar
enfants_massais
Enfants

La dot à payer à la famille de l'épouse est de dix vaches : plus on est riche, plus on peut avoir de femmes. Le bétail est extrêmement important pour eux : c'est le symbole de la richesse mais aussi l'unité monétaire du groupe. Les enfants vivent avec leur mère et chaque épouse a sa maison. Bien sur, toute ces maisons sont aussi celles de l'homme qui habite donc avec "toutes" ses femmes, même s'il est censé accorder plus d'importance à sa première épouse. On nous explique aussi que les massaïs se nourrissent essentiellement de lait, du sang des animaux mêlé à du miel, occasionnellement de viande, mais qu'ils ne consomment quasiment pas de légumes ni de fruits.

 

La visite s'achève par une vente d'objets "traditionnels" fabriqués par les habitants du village. A en juger par l'insistance de certains pour nous vendre les objets fabriqués par LEUR famille, il semble que l'aspect "collectiviste" de la société massaï ne soit qu'une façade pour touristes bien pensants.

A plusieurs reprises, nous avons aperçu des enfants habillés "normalement", c'est à dire ne portant pas le costume traditionnel rouge ni les colliers et autres bracelets en perle. Ils jouaient dans la poussière à l'arrière des maisons. Les quelques fois où ils se sont aventuré trop près de nous, ils se sont fait rappeler à l'ordre. Là encore, on sent qu'un effort est fait pour présenter un village typique vivant dans la tradition ancestrale des massaïs et gommer tout ce qui pourrait "brouiller" cette image traditionnelle de carte postale ; mais la réalité doit être bien différente.

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