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HAKUNA MATATA
HAKUNA MATATA
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5 février 2007

La piste

Plusieurs heures que nous roulons. La route, au départ plutôt bonne, est vite devenue exécrable. Les portions de goudron défoncées alternent avec des morceaux de pistes chaotiques. Les traces des pluies diluviennes qui ont inondé cette partie du pays en décembre sont encore bien visibles. Par endroit, la piste se transforme en bourbiers et nos chauffeurs avisés s'écartent alors de celle-ci, à travers champs, suivant ou créant à l'occasion de nouvelles ramifications qui deviendront provisoirement la piste principale. Le long du chemin, nous croisons parfois quelques massaïs en habit traditionnel rouge, assis au bord de la route, surveillant leur troupeau ou marchant, lance à la main,  vers une destination qui nous restera inconnue.

Ma deuxième impression du Kenya est l'immensité. Des espaces sauvages à perte de vue, un regard qui, où qu'il se pose, n'est pas arrêté, si ce n'est vers le nord-est par les falaises bordant la vallée du rift au milieu de laquelle nous évoluons. Impressionnant !

peter_rift
Peter face à la vallée du rift

A mesure que nous avançons, nous pouvons deviner, un peu à l'écart de la piste, des villages traditionnels massaïs, des Kraals, aux maisons en terre séchée, regroupées en cercle et entourées d'une haie d'épineux servant à repousser les prédateurs.

Au milieu d'une plaine apparemment déserte, la piste devient franchement détrempée. Nous nous arrêtons : un minibus nous précédant est embourbé. Un 4X4 arrive à passer avec difficulté. Peter, notre chauffeur, descend pour aller inspecter la piste, juger s'il est possible de passer et si oui, où. En quelques minutes, des femmes massaïs, surgies de nulle part, vêtues de rouge et parées de colliers et de bracelets de perles multicolores, apparaissent et tentent de nous vendre divers bijoux artisanaux. Cette apparition me fait penser au film « Lord of war » d'Andrew Niccol, lorsque l'avion de  Nicolas Cage est contraint de se poser sur une piste africaine et qu'en quelques minutes des centaines de personnes affluent, d'abord pour vider l'avion de sa cargaison d'armes, ensuite pour le démonter dans la nuit.

bourbier
Embourbés

Nous sommes descendus du bus et nos compagnons portugais commencent à prendre les femmes massaïs en photo, passant outre les recommandations de Peter qui nous avait expliqué un peu plus tôt que « voler » des photos risquait de provoquer le « caillassage » du bus. Notre chauffeur  revient et intervient avant l'incident. Il a presque l'air d'avoir eu peur : on ne photographie pas les massaïs sans leur consentement !

Demi-tour. Finalement, nous emprunterons une piste parallèle évitant le bourbier.

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